Le 14 juillet, origine, histoire,

La fête nationale française commémore la prise de la Bastille, qui a eu lieu le 14 juillet 1789 et a marqué le début de la Révolution française. 

La Bastille était une prison et un symbole du pouvoir absolu et arbitraire de l'Ancien Régime de Louis XVI. Sa prise par le peuple a démontré que le pouvoir du roi n'était plus absolu : ce pouvoir devait se fonder sur la Nation et être limité par une séparation des pouvoirs. 

Bien que la Bastille ne contenait que sept prisonniers à ce moment-là, la prise de celle-ci a été le symbole de la liberté et du combat contre l'oppression pour tous les citoyens français ; comme le drapeau tricolore, elle a symbolisé les trois idéaux de la République : Liberté, Égalité et Fraternité pour tous les citoyens français. Elle a marqué la fin de la monarchie absolue et la naissance de la Nation souveraine et, finalement, de celle de la Première République, en 1792.

C’est en 1880, dans les toutes premières années de la IIIe République, que les députés eurent à choisir la date de la Fête nationale. Une mission délicate, car il leur fallait trouver une date qui fût suffisamment " glorieuse " pour pouvoir véhiculer à elle seule les idéaux de la République naissante. 

Certes, il était alors évident que cette dernière se devait de commémorer la Révolution française, puisqu’elle s’en proclamait l’héritière. Mais encore fallait-il savoir à laquelle se référer, de la Révolution bourgeoise de 1789 à la Révolution démocratique de 1792 ; et parmi toutes les grandes journées qui jalonnèrent la Révolution, pouvoir faire un choix. 

Du 5 mai 1789 (ouverture des états généraux) au 21 janvier 1793 (exécution du roi Louis XVI), en passant par les 20 et 21 septembre 1792 (anniversaire de Valmy et de la proclamation de la République), nombreuses étaient en effet les dates qui pouvaient légitimement prétendre au titre de Fête nationale. 

Beaucoup plus rares en revanche étaient celles qui présentaient l’immense avantage de pouvoir faire l’objet d’un consensus national, à l’instar des 14-Juillet (ceux de la prise de la Bastille en 1789 et de la Fête de la Fédération en 1790) et du 4 août 1789 (abolition des privilèges de la noblesse et du clergé).

Toutefois, étant donné la perspective émancipatrice des républicains, qui plaçaient plus haut que tout la notion de liberté, seul le 14 juillet 1789 était à même de tourner définitivement la page d’un Ancien régime honni. La commémoration du 14 juillet 1790 n’allait pas en être oubliée pour autant, les républicains ayant tôt fait de comprendre que dans le contexte politique plutôt tendu de l’époque, il fallait atténuer le souvenir des excès violents et sanglants commis par le peuple le 14 juillet 1789 et que l’aspect national et œcuménique de la Fête de la Fédération pouvait y pourvoir.

En choisissant le 14-Juillet, les républicains proclamaient leur volonté de poursuivre les promesses d’émancipation morale et intellectuelle que la Révolution française n’avait pu tenir faute de temps. C’était autant de perspectives d’avenir fondées sur la science, la raison et le progrès qui s’en trouvaient ouvertes : la prise de la Bastille avait consacré l’égalité sociale ; la Révolution de 1848, le suffrage universel ; la IIIe République se fixait comme objectif de faire triompher la laïcité.

En juillet 1880, le rideau put donc se lever officiellement sur la première commémoration du 14 juillet 1789 comme fête nationale, même si, en réalité, la date bénéficiait déjà depuis 1872 d’un culte rituel célébré chaque année par les Républicains.

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